Faire-part sonore

Photo by Picsea on Unsplash

Comme le veut une certaine tradition, j’ai annoncé la naissance de mon fils avec une photo de lui – déjà trop mignon – à quelques semaines. J’y partageais notre bonheur d’être devenus parents…sans rentrer dans les détails du quotidien et encore moins sur le nouvel univers sonore qui s’est ouvert à nous. Et pourtant !

Des pleurs aux vocalises

Très vite après le premier cri qu’il pousse en sortant du ventre, le bébé va enchaîner les pleurs car c’est sa seule façon de communiquer. De quoi épuiser ses parents (#vismavie) – non seulement parce que c’est un son en lui-même fatiguant mais aussi parce qu’on n’a aucune certitude sur son besoin et comment y répondre au mieux (sommeil, lait, câlin,..). 

Et s’il existait un lexique universel ?! J’ai découvert tardivement que la chanteuse australienne Priscilla Dunstan avait mis au point une liste de dix phonèmes communs à tous les nourrissons.

« Un bébé ne communique pas de manière consciente, mais l’association entre un réflexe – que cela soit la succion, le bâillement ou le besoin d’éructer –, et la vocalisation donnera un son bien particulier selon ses besoins ».

Le Temps, Sylvie Logean

Voici un aperçu en vidéo – si ça peut vous servir dans les prochains mois :

D’autres sons plus doux et attendrissants arrivent (heureusement) juste après : les vocalises ! Ça commence avec l’émission d’un son sur la longueur de l’expiration – « une sorte de soupir vocal ».

Extrait d’une conversation avec mon fils 🙂

Un panel éclectique

Un nourrisson est aussi une source directe ou indirecte de nombreux sons qui surprennent au début puis deviennent familiers….

De bébé bien-sûr,

  • Des crépitements dans sa couche comme des feux d’artifice ou les bougies qui ne s’éteignent pas ;
  • Les pets successifs dignes d’une mobylette qui démarre ;
  • Les bras ou jambes qui tapent sur le matelas tandis que bébé s’agite ;
  • Le clapotis du bain dans lequel il prend plaisir à battre des jambes

Mais aussi des équipements ou accessoires !

  • Le scratch de la couche sale remplacée aussitôt par le scratch de la couche propre
  • Le couvercle de la poubelle à chaque nouvelle couche sale accueillie dans le « sas »
  • Les pressions des bodys, des pyjamas, des pulls qu’il faut enlever, remettre, enlever, remettre et ainsi de suite ;
  • Le clip du cosy pour l’allonger ou le sortir de la voiture qui suffit parfois à réveiller bébé
  • Le lave-linge qui tourne beaucoup plus souvent et qui dans le même temps ne m’empêche même plus de m’endormir (tellement je suis fatiguée)
  • Les comptines ou berceuses qui nous ramènent nous-même en enfance

Et vous ? Quels sont ceux qui vous ont marqué – de vos enfants ou dans votre entourage ? Laissez-moi un commentaire pour compléter cette drôle de liste !

Des bulles sonores géolocalisées

J’ai récemment découvert l’application Karacal qui propose d’accéder à des enregistrements en fonction de votre position géographique. Quelle bonne idée ! Ces derniers temps je recherche souvent si des contenus audios sont disponibles en lien avec les lieux où je me rends : région, ville, parc, quartier…mais plutôt via une recherche en ajoutant le mot clé « audio » ou via overcast. Et si tous les coins où l’on se promenait devenaient l’équivalent de salles de musée ? Et que l’on puisse y écouter une ou plusieurs histoires déposées à notre intention comme avec un audioguide ?

En échangeant par téléphone avec Charlotte Durand une des co-créatrices de l’application, j’ai réalisé qu’aujourd’hui j’étais principalement consommatrice :

  • soit d’applications de géolocalisation (waze, maps.me, geovelo, etc) avec peu de contenu associé. Je les utilise uniquement pour faciliter mes déplacements à pied, en voiture ou en vélo. A l’exception de googlemaps qui permet d’accéder en un instant à des informations pratiques ou des commentaires écrits sur des boutiques ou institutions ;
  • soit d’applications ou de sites thématiques (parcs naturels, musées, etc) avec des parcours enrichis. mais ne proposant pas nécessairement de contenu audio. L’année dernière j’avais par exemple utilisé Sancy Explorer et apprécié les vignettes sur l’histoire, la faune, la flore le long des parcours téléchargés. Plus récemment, j’ai suivi le Sentier de découverte de la réserve du Pinail et consulté sur mon téléphone la vidéo proposée à chacune des bornes.
  • soit de sites mettant à disposition des contenus spécifiquement audios mais souvent découverts de façon fortuite car pas aussi bien indexés à mon avis que du contenu écrit, visuel ou vidéo (cf mon expérience de requête sonore). En creusant un peu on peut néanmoins trouver des initiatives de géolocalisation. Par exemple pour des cartes postales sonores à Lyon qui restituent des ambiances sonores dans plusieurs quartiers ou la plateforme Ecouter le monde de RFI qui vous emmène un peu plus loin.

MAIS rien qui ne fasse tout en un et encore moins qui me permette de facilement devenir contributrice à mon tour !

Il ne me reste plus qu’à tester davantage l’application en tant qu’auditeur (peu de contenus sont publiés autour de moi) et en tant que contributeur (une fois les conseils intégrés). A voir également ce que donneront les prochaines versions de l’application dont l’ambition est de proposer demain non seulement de la géolocalisation de contenus sonores mais plus largement tout type de contenus susceptibles d’intéresser les membres de la communauté.

Les bruits de la nature

Depuis plusieurs semaines, les chants d’oiseaux ponctuent ma journée. Dès mon réveil puis dès que je fais un tour ou m’assois dans mon jardin. Pour l’instant je ne sais distinguer que celui des moineaux et ne suis pas certaine de pouvoir reconnaitre celui du rouge-gorge. Est-ce que j’aime ces bruits ? Qu’est-ce que ça génère en moi ? Qu’est-ce qu’ils me procurent ?

Prendre conscience

Peut-être parce que j’aime l’idée d’une “bande originale” de ma vie, j’ai souvent tendance à rechercher LA playlist qui s’accorderait le mieux à mon activité (ou inactivité) quand je suis chez moi. Lorsque je suis dehors à l’inverse je me laisse le plus souvent porter même si j’essaie d’être un minimum attentive aux sons qui m’entourent. J’avais été notamment marquée par un exercice de prise de conscience des sons proposé par Christophe André dans une des 25 leçons de méditation : pas facile “d’accueillir les sons” en particulier ceux qui pourraient nous être désagréables !

Et ce thérapeute fait d’ailleurs une analogie entre notre rapport aux sons et notre rapport aux évènements qui nous arrivent qu’il peut être également difficile d’accueillir et de ne pas juger ! Personnellement je suis très sensible au son et n’hésite pas à me couper de ceux qui m’irritent en m’isolant physiquement ou au moins grâce à un casque (anti-bruit!) voire à les couper (par exemple le son de la publicité à la télévision) – pas très compatible avec ses recommandations…

S’émerveiller

Pour des personnes comme Bernie Krause il est indispensable de préserver les sons naturels et il n’hésite pas à les mettre en scène pour qu’on s’en préoccupe. Si vous n’avez pas entendu parlé de l’exposition Le grand orchestre des animaux, vous avez le droit à une session de rattrapage sur leur site à travers la découverte de différents paysages sonores des Etats-Unis au Zimbabwe. Vous êtes plongé au cœur d’un parc (ou au fond de l’océan pacifique) et apprenez à distinguer les espèces présentes (virtuellement) autour de vous. Pour en savoir plus sur son travail, voici sa conférence TED . Et si vous êtes en manque de nature, je vous conseille de suivre la série Ecouter le monde d’Arteradio.

Se créer son propre univers

En cherchant une application qui reproduirait le chant des oiseaux de mon jardin, je suis restée scotchée devant le grand nombre de propositions de reconstitution de paysages sonores ! De quoi recréer une ambiance naturelle en période de confinement ? ou m’aider à m’endormir ou encore à me concentrer ? J’ai bien aimé Atmosphere qui propose des sons sous forme de pictogrammes organisés par environnement (pour sa recherche par environnement (plage, maison, campagne,..).

En revanche j’ai vu davantage ça comme un divertissement que comme un moyen de me calmer – ce qui semble être l’usage courant notamment des sons de l’environnement “binauraux et isochroniques” censés synchroniser mes ondes cérébrales…

Interviewer malgré la distance

La communauté d’entraide entre créateurs et créatrices de podcasts Podcasteo a proposé une session de formation sur ce sujet. Les intervenantes Anne-Fleur et Alice y livrent des conseils très pratiques en toute simplicité et ça permet au passage de découvrir en douceur la plateforme Twitch – la vidéo de la session y est disponible en replay. Vous y retrouverez :

  • Des conseils à donner à vos invités, de leur installation dans une pièce calme aux rappels techniques pour qu’ils n’aient aucun doute sur comment va se passer l’enregistrement. Elles insistent notamment sur le fait d’essayer de trouver avec eux la meilleure solution d’enregistrement en (ré)expliquant que plus le son sera de qualité, plus leurs témoignages seront mis en valeur!
  • Des conseils d’utilisation des outils tels qu’un enregistrement en local doublé d’un enregistrement via une plateforme dédiée , la vérification de la reconnaissance du micro par l’ordinateur ou encore la vidéo – pour mettre à l’aise et mieux percevoir le langage non-verbal de votre invité même si on ne fera rien ensuite de la vidéo en elle-même.
  • Les différents cas de figure qui se présentent à vous en fonction de l’équipement de votre invité (00:25): Le top (enregistrement en local des deux côtés), Le pas mal (micro-externe), Le bof bof (micro de l’ordinateur)
  • Les avantages et inconvénients de plateformes d’enregistrements (00:37) entre Zencaster, Zoom, Squadcast ou Ringr. Par exemple la possibilité d’avoir un back-up des enregistrements ou pas, le fait qu’elles mixent les deux enregistrements

Et parce qu’elles sont vraiment sympa, elles ont même fait un guide à télécharger ICI. Il n’y a plus qu’à se lancer 🙂

S’amuser avec des sons

Quand j’étais petite ma professeur de piano notait consciencieusement sur un petit carnet les exercices que j’avais à faire entre deux cours. Si j’ai peu de souvenir d’être studieuse, je me souviens par contre de beaucoup aimer “bidouiller” sur le piano électrique de la maison. A savoir : improviser tout en appuyant sur les boutons du haut “vibes”,”strings” “choir” qui rendaient les notes  beaucoup plus rigolotes !

J’ai eu le flash-back de ces moments quand j’ai découvert le site Incredibox et que je me suis bien amusée à composer un morceau avec « mon » boys band virtuel ! C’était ludique, sympa et ça m’a immédiatement ambiancé. Inespéré dans cette période sans dancefloor ni concert…J’ai poursuivi par l’écoute d’autres morceaux très pro comme celui-ci également très beau visuellement.

Dans un autre genre Sampulator procure des émotions comparables .Ca ressemble de loin à un tableau des éléments mais non ! C’est en fait une boîte à sons virtuelle que vous activez via votre clavier. Personnellement j’ai d’abord cliqué sur tous les boutons au pif puis un à un avant de réaliser que la partie du bas permettait d’enregistrer plusieurs pistes qui se superposent ensuite pour créer un morceau.

J’ai déjà recommandé dans ce blog la série d’Arte radio Beat makers alors pour celles et ceux qui l’ont déjà écouté, vous pouvez aussi découvrir trois Beatmakeuses et en particulier The Marv pour qui j’ai eu un coup de coeur 🙂

(re)quête sonore

Avez-vous remarqué que si vous cherchez à en savoir plus sur une personne ou un sujet sur internet, les premiers résultats de votre moteur de recherche préféré seront invariablement sa page wikipedia, une photo ou illustration et sans doute des vidéos. Et pourquoi pas une présentation audio ? ou une émission de radio qui en parle ?

Après être tombée sur une phrase magnifique* d’une certaine Maya Angelou, j’ai voulu savoir qui elle était et me mettre à l’écoute de son histoire. Voici comment je m’y suis prise :

  1. Je suis sur mon ordinateur. Je fais donc presque sans réfléchir la séquence suivante : Ouvrir un nouvel onglet > Inscrire son nom dans mon moteur de recherche > Appuyer sur entrer > Cliquer sur la page wikipedia 🙂
  2. Comme je comprends qu’elle est poète, je me tourne ensuite vers Youtube. Là j’y visionne sa lecture sur scène d’un poème Still I rise. Je suis happée par sa gestuelle et son sourire qui ponctuent à merveille la musique de ses mots. Je pourrai m’en arrêter là mais…
  3. je tente de trouver des émissions de radio ou des podcasts qui parlent d’elle ! Ma principale raison est que j’aimerais fermer les yeux et me laisser porter, tranquillement assise dans mon fauteuil. Je commence par le moteur de recherche de l’application Overcast sur mon téléphone. Verdict : 45 émissions potentiellement à écouter – toutes en anglais. Comme je n’ai pas le temps de tout écouter j’y vais un peu au hasard comme je le ferai pour choisir un livre à la bibliothèque. Je laisse de côté celles dont l’illustration est manifestement un portrait du host (Money, Power & sucess, Kimberley She’ro,...) car je cherche à ce stade plutôt un équivalent d’une masterclass sur France Culture. Mon choix se porte finalement sur The legacy of Dr.Maya Angelou avec photo en noir et blanc de la poétesse souriante qui m’inspire. Malheureusement ça ne me mènera pas très loin car il s’agit en fait d’une étudiante américaine qui, sur 7 minutes de l’épisode (seul et unique épisode du podcast soit dit en passant) en passe quasi la moitié à expliquer pourquoi elle a choisi le poème. Comme tout le monde peut dorénavant faire facilement un podcast sur tout et n’importe quoi, peut-être que ça n’était pas la meilleure option.
  4. Je laisse de côté l’application et retourne sur google en cherchant très spécifiquement les mots suivants : Still I rise listening. Je laisse passer quelques vidéos et accède cette fois-ci à une page de la National Public Radio – réseau de radiodiffusion non commercial et de service public aux États-Unis. Ils ont eu la bonne idée de mettre à disposition une capsule sonore avec (presque) que le poème lu par la poétesse et de proposer son téléchargement. Merci à eux !

En prévision de mes prochaines recherches, j’ai jeté un coup d’œil (ou devrais-je dire plutôt tendu une oreille) à Listen Notes. Il se présente comme une barre de recherche toute simple et permet ensuite de trier les résultats entre épisodes et podcasts. En l’essayant avec (toujours) Maya Angelou j’ai rapidement découvert un podcast qui lit de la poésie et un résultat en français. Il m’a semblé prometteur.


*La citation magnifique à l’origine de ce billet de blog était :

I’ve learned that people will forget what you said, people will forget what you did, but people will never forget how you made them feel

Maya Angelou

Un son qui vous colle à la peau

Vous aimez peut-être comme moi réécouter des sons, des voix, des musiques pour vous remémorer un lieu, un moment ou une personne. Le tatoueur américain Nate Siggard a créé une application pour « faire parler un tatouage » grâce à la réalité augmentée.

Le principe est le suivant :

  • son client enregistre une voix ou un son de maximum 30 secondes et le charge sur la plateforme Skin Motion
  • l’enregistrement est transposé en onde sonore
  • le client va chez un tatoueur qui transforme l’onde sonore en un pochoir qu’il tatoue sur une surface plate de la peau

Toute personne qui a téléchargé l’application Skin Motion peut ensuite « scanner » le tatouage et faire résonner le son enregistré !


Pour mieux comprendre comment fonctionnait son service, j’ai enregistré la description de Sweetsounds :

et l’ai transposé en pochoir sur leur site :

Je n’ai pas pu aller plus loin par contre car il faut ensuite…aller se le faire tatouer ! Une fois le tatouage réalisé, je n’aurais plus eu qu’à payer 40$, envoyer la photo du tatouage et enfin créer l’animation qui se jouera à chaque scan – la « vague » bleue qui se déplace sur la représentation de l’onde. Pour disposer du service ad vitam aeternam comptez un abonnement de 10 $ par an à la plateforme.


Bien que leur enthousiasme apparaisse parfois un peu exagéré (« à l’américaine »!), les personnes qui ont tenté l’expérience en semblent ravies : messages d’amour de leur compagne ou de leurs enfants, aboiement de leur chien adoré, voix d’un parent décédé – récupérée via un message laissé sur le répondeur ou de l’enregistrement d’un discours #skinmotiontatoo

Si ça vous intéresse, sachez que c’est arrivé aussi en France !! Voici un tatoueur qui propose ce service à Nice et qui a apparemment de plus en plus de demandes. Son site présente deux exemples : celui d’une cliente qui a enregistré la voix de son frère qui « lui dit quelque chose qu’il ne [lui avait] jamais dit avant » et un autre la voix de ses 3 enfants lui déclarant un à un leur amour. Et ici une tatoueuse fait sa demande en mariage…en tatouage.

A la première vidéo que j’ai vu, j’ai cru naïvement que l’application reconnaissait effectivement l’onde dessinée. Disons qu’elle a plutôt l’air de détecter la forme puis de l’associer à l’enregistrement correspondant hébergé sur la plateforme. Si cette technologie existe peut-être que d’autres tatoueurs font la même chose avec des formes différentes…

Un moment de poésie

Au printemps dernier, le Théâtre de la ville Paris a proposé des consultations poétiques : une nouvelle façon pour un collectif d’artistes d’échanger – à distance – avec leur public. La bonne nouvelle est que ces consultations se poursuivent et vous pouvez vous inscrire à une session sur leur site (au programme lecture, chanson ou morceau de musique).

Un moment à soi

Concrètement je me suis inscrite sur un créneau et, au jour et à l’heure dite, on m’a effectivement appelée. J’étais un peu intimidée au début quand la comédienne m’a demandé où j’étais. Non que je sois parano mais je n’ai pas l’habitude de raconter ma vie à des inconnus et sa voix, bien que très posée et rassurante, ne laissait pas vraiment transparaitre de sourire. Elle m’a ensuite demandé comment j’allais. Et là étrangement je me suis détendue et ai parlé de mon vécu du confinement, des hauts et des bas du quotidien en cette période particulière.

Après un petit silence elle m’a proposé de me faire la lecture d’un texte de Handke Peter, extrait de Par les villages (1983). Je me suis donc laissée bercée par sa voix et surprendre par le message d’encouragement et de mise en mouvement du texte choisi. Nous nous sommes « quittées » une fois la lecture faite.

Convaincue que ça plairait à ma grand-mère férue de littérature je l’ai inscrite à un session. J’avais initialement peur qu’elle se méfie d’un appel d’inconnu mais au contraire elle s’est montrée enthousiaste à l’idée. Quelques jours plus tard, elle m’a raconté qu’elle avait bien aimé bavarder avec la jeune femme et qu’elle lui avait demandé une lecture de plusieurs poèmes qui lui avait bien plu !

Un moment pour vous ?

Ecouter une personne raconter ou lire une histoire est pour moi ce qu’il y a de plus vivant et magique. A défaut d’avoir cette personne sous la main, de très nombreuses ressources gratuites existent pour écouter seul(e) ou à plusieurs des textes connus ou inédits.

Une référence est l’association Des Livres à Lire et à Entendre qui met à disposition plus de 8000 livres lus : de la poésie ( par exemple Le loup et le chien !) à l’érotisme. Vous n’avez plus qu’à choisir votre thème de prédilection. Elle renvoie aussi vers d’autres sites pour accéder à encore plus de ressources mises à disposition par des passionnés. Par exemple Audiocité qui a un moteur de recherche pratique et Au fil des lectures qui permet d’écouter directement les lectures avant de les télécharger.

Vous retrouverez aussi bien-sûr des histoires et des lectures dans de nombreux podcasts – chaque podcast n’est-il pas une histoire en soi ?! – Si vous aimez la littérature, je vous conseille Calliopée qui « interroge notre société sous le prisme des grandes pages de la littérature ». Et si vous souhaitez faire une pause de votre smartphone ou des écrans, vous pourrez peut-être emprunte dans la médiathèque la plus proche de chez vous des CD audible à votre goût !

Pour ma part je pioche un peu dans tout ça en tant qu’auditrice et il m’arrive de faire des enregistrements pour des occasions particulières. Voilà plusieurs années par exemple, j’avais lu quelques poèmes et les avait déposé sur un tumblr pour l’anniversaire de mon grand-père. Il présente aujourd’hui des lectures tantôt de ma sœur, tantôt de moi et je viens d’y ajouter mon interprétation modeste et personnelle du texte de ma consultation poétique !

Mon histoire d’amour avec Arte RADIO

Ma rencontre fortuite

Comment je suis arrivée sur cette page ? Aucun souvenir. En revanche je me souviens très bien de la sensation de manger bonbon par bonbon les bulles de sons qui apparaissaient sur l’écran de mon PC portable. A chaque bulle, sa durée, son thème, sa voix. Celle qui m’a tout de suite plu était J’ai mal là, celle de Martin WINCKLER dont je n’avais jamais entendu parler avant. Mais j’appréciais aussi diner ‘en compagnie’ d’autres personnes dont le récit me captivait.

Des retrouvailles émouvantes

Quelques années plus tard j’ai reçu de ma nouvelle entreprise un téléphone professionnel iphone. A moi l’expérience Apple et l’appli Podcasts ! Grâce aux conseils avisés de mon entourage je me suis mise à écouter de nombreuses rediffusions d’émissions de radio et suis (re)tombée avec plaisir sur des productions d’ARTE Radio. Voilà qu’on me parlait de nouveau à l’oreille, que j’écoutais des gens qu’on n’entend pas ailleurs, avec cette volonté de respecter leur parole, de se sentir proche d’eux”  (Sylvain GIRE, son responsable éditorial dans un entretien en 2012). Deux pépites : Et là c’est le drame (2017) et Mental FM (2018) de Victoire TUAILLON.

Une relation libre

Aujourd’hui j’écoute surtout les productions d’Arte RADIO via l’application Overcast sur laquelle j’écoute tous mes podcasts mais il existe aussi l’application créée par arteradio qui est aussi bien sympa. Pour une première découverte, je vous conseille d’aller faire un tour sur leur site et de peut-être commencer par les classiques (la “crème de la crème”). Parmi cette sélection voici la mienne :

  • Beatmakers – S1 & S2 (David COMMEILLAS et Samuel HIRSCH) : 10 épisodes dans lesquels des producteurs français racontent le making-off d’un de leurs tubes. Je ne connaissais pas ce métier et je me suis passionnée pour leurs effets, leurs recherches sonores, leurs anecdotes. Ma plus belle découverte : le beatmaker derrière la chanson entêtante et dérangeante « Julien » de DAMSO. Chaque épisode se conclut par la question du son qu’ils préfèrent. Intéressantes réponses, de « la bruit qui tombe » au « silence ».
  • Un podcast à soi (Charlotte BIENAIME) : une sortie que j’attends avec impatience chaque premier mercredi du mois. Chaque épisode « mêle intimité et expertise, témoignages et réflexions, pour aborder les questions de genre, de féminismes, d’égalité entre les femmes et les hommes ». Si vous n’avez pas peur de la controverse, commencez par l’épisode #15 sur la prostitution. J’en suis sortie à fond « pour » ET « contre »…
  • De guerre en fils (François PERACHE et Sabine ZOVIGHIAN) : Un feuilleton en 6 épisodes qui vous tient en haleine, de la petite à la grande Histoire. J’ai personnellement (re?)découvert la nuit sanglante du 17 octobre 1961 à Paris.

Ou si vous avez un peu de temps devant vous, plongez-vous dans leur collection de sons. Vous y retrouverez, comme indiqué dans leur slogan, des “Emissions, reportages, témoignages et bruits pas sages” ! Pour une présentation d’ARTE Radio plus complète, je vous invite à consulter le dossier qui lui était dédié sur le site Syntone pour ses 10 ans…en 2012.